Étude sur la trajectoire des symptômes de blessures de stress opérationnel chez les pompiers
L’exercice du métier de pompier fait en sorte qu’il est courant que ceux-ci soient exposés de façon répétée à des événements potentiellement traumatiques au cours de leur carrière, tel voir des gens avec des blessures graves. Cette exposition répétée augmente les risques dans cette population de développer des blessures de stress opérationnel, tel l’état de stress post-traumatique, la dépression et les troubles d’anxiété. Une enquête menée par le Centre d’étude sur trauma auprès de ces travailleurs a trouvé que le tiers d’entre eux souffraient d’au moins une des trois blessures stress opérationnel nommée précédemment.
Bien que cette statistique indique l’existence de problèmes rencontrés auprès des pompiers, il s’agit d’une statistique prise sur un seul temps de mesure. On ne peut donc pas déterminer ce qui a précédé les blessures de stress opérationnel documentées dans l’étude ni comment l’état de ces travailleurs a évolué suite à cette prise de mesure. Dans ce contexte, il devient alors difficile de savoir auprès de qui intervenir lorsqu’un événement traumatique survient chez ces travailleurs.
Dans le but de pallier à cette lacune dans nos connaissances, le Centre d’étude sur le trauma réalisera une étude auprès de pompiers qui prendra des mesures répétées sur une période de trois mois. Ces mesures porteront sur le bien-être des participants, les symptômes de blessures de stress opérationnel et les facteurs de risque et de protection face à ces blessures.
Les résultats de cette étude nous permettrons d’approfondir nos connaissances sur la trajectoire des blessures de stress opérationnel : les mesures répétées nous permettrons de mieux comprendre comment certains facteurs de risque sont liés aux blessures de stress opérationnel ainsi qu’à l’aggravation ou au maintien des symptômes. Il deviendra ainsi possible de mieux prédire quels travailleurs sont plus à risque de développer une blessure de stress opérationnel. Conséquemment, ceci permettra de mieux cibler ces travailleurs pour une prise en charge plus rapide lorsque nécessaire, prévenant ainsi une dégradation de leur état.