La force principale de la TCC axée sur le trauma réside dans le nombre d’appuis empiriques quant à son efficacité à traiter le TSPT (Bisson et al. 2013 ; Foa et al. 2009). En particulier, la stratégie d’exposition a démontré comme permettant des progrès considérables quant à la diminution des symptômes post-traumatiques (Brillon, 2013). Une étude de Richards et collaborateurs (1994) conclut que les stratégies d’exposition produisent une amélioration entre 75 et 80% sur les symptômes post-traumatiques. La TCC axée sur le trauma bénéficie aussi d’un protocole standardisé et de stratégies thérapeutiques bien définies qui, bien qu’à adapter aux caractéristiques de chaque client, constituent des lignes directrices pour le thérapeute. Cette standardisation de l’intervention garantit une reproductibilité de l’efficacité d’un thérapeute à l’autre, dans la mesure où ceux-ci ont été préalablement formés.
Une autre force de la TCC axée sur le trauma est la rapidité du traitement. Huit à vingt séances sont habituellement suffisantes pour faire le tour des stratégies thérapeutiques évoquées plus haut (Taylor, 2017). Une psychothérapie dont le nombre de séances est restreint et délimité dans le temps constitue un avantage financier non négligeable pour beaucoup de clients qui n’ont pas les moyens de suivre une psychothérapie sur le long terme. Ce traitement est donc plus facilement accepté par les assurances qui ne remboursent qu’un nombre limité de séances par année.
Enfin, la TCC axée sur le trauma a été étudiée et validée sur des populations très variées. Elle peut s’adapter au type d’événement vécu, à l’âge du client, au contexte d’exposition (Bisson et al., 2007 ; Deblinger, Mannarino, Cohen, Runyon et Steer, 2011). Elle est également reconnue comme étant aussi efficace en présentiel qu’en téléthérapie (Marchand, Beaulieu-Prévost, Guay, Bouchard, Drouin & Germain, 2011).