Selon certaines études, moins une personne ayant vécu un événement traumatisant se confie à ses proches, moins elle assimile l’événement et plus elle est à risque de développer un trouble de stress post-traumatique (TSPT). À l’inverse, le fait de parler à ses proches de l’événement contribue à mieux gérer les émotions et à mieux rationaliser le tout. D’être capable de parler de l’événement à ses proches constitue donc un grand pas en avant vers un rétablissement.
L’implication d’un proche dans le traitement du TSPT demeure une voie prometteuse pour améliorer la qualité de son soutien mais aussi l’état psychologique de la victime. Une intervention de psychoéducation de quelques séances seulement avec un proche (par exemple, avec le conjoint ou la conjointe) augmente l’effet positif de la thérapie cognitivo-comportementale!
Les séances de thérapie avec les proches ont comme objectif :
- de modifier leurs perceptions
- de leur apporter du soutien
- de favoriser leur compréhension des réactions de la victime
- de renforcer leurs liens ou améliorer leurs interactions avec la victime
Très souvent, le fait de parler à l’entourage (par exemple, famille, amis, collègues), d’exprimer ses craintes, ses émotions et ses inquiétudes constituent d’excellents moyens qui permettent de dédramatiser l’événement traumatisant, de trouver des solutions, et même de faire ressortir des conséquences positives à la suite d’un événement qui, de prime abord, semble catastrophique.
Cependant, les proches ne savent pas nécessairement quoi faire pour aider la personne ayant vécu un événement traumatisant et ceci est tout à fait normal. Les proches adoptent intuitivement certains comportements qui peuvent s’avérer utiles lors d’événements stressants normaux. Toutefois, les événements traumatisants et les conséquences qu’ils entraînent sont de nature différente et peuvent entraîner des réactions de stress beaucoup plus intenses. Conséquemment, les comportements de soutien habituels peuvent s’avérer insuffisants et peuvent même nuire au bien-être de la victime et ce, même si l’intention était bien positive au départ.